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FRENZY



Fiche technique :
Film américain d'Alfred HITCHCOCK
Année : 1972
avec Jon FINCH (Richard Blaney), Alec McCOWEN (l'inspecteur Oxford), Barry FOSTER (Bob Rusk), Barbara LEIGH-HUNT (Brenda Blaney), Anna MASSEY (Babs), Bernard CRIBBINS (Forsythe)
Scénario : Anthony SHAFFER, d'après Arthur LA BERN
Images : Gil TAYLOR
Musique : Ron GOODWIN
Durée : 116 mn
Genre : Drame Criminel








L'histoire :
Londres est terrorisé par une succession de meurtres, dont l'auteur demeure inconnu. Renvoyé de son travail, Richard Blaney rend visite à son ex-femme, Brenda, à laquelle il apprend son licenciement, tout en refusant l'argent qu'elle lui propose. Peu de temps après, Brenda est retrouvée violée et étranglée. Richard est aussitôt soupçonné..


Critique :
C'est l'avant-dernier film d'Alfred Hitchcock, qui a choisi de revenir dans l'Angleterre de ses débuts. Le San Francisco de "Vertigo" et le Chicago de "La Mort aux trousses" laissent donc la place à un Londres sordide, malsain, dans lequel tout peut arriver. Un innocent soupçonné à tort et traqué, un assassin particulièrement équivoque, des femmes promises à la mort... Tous les éléments sont en place; le rythme narratif du film fait songer à "L'Inconnu du Nord-Express". La personnalité de l'assassin est vite révélée, comme si Hitchcock souhaitait s'intéresser plus aux divers protagonistes du drame qu'à la recherche de l'auteur des meurtres. Il en profite pour tisser des liens de plus en plus étroits entre les personnages, jouant tout à la fois sur l'humour, souvent macabre, une misogynie évidente et un réalisme social assez inhabituel dans ses derniers films. C'est dire que Frenzy se situe dans la lignée de "Blackmail" et de "Murder", si typiquement britanniques. L'ultime réplique - éblouissante - tombe comme un couperet...
André MOREAU (Télérama)


Avant-dernier film d'Alfred Hitchcock, Frenzy surprend à plus d'un titre. En raison d'abord de sa facture quasi vériste, sans fioritures. On est plongé dans un Londres grouillant et étouffant, où tout le monde se croise, pour le meilleur et pour le pire : faux et vrai coupables, victimes, inspecteur de police... Old Alfred ne cherche plus à créer du suspense. Retrouvant comme un semblant de jeunesse potache, il déjoue l'attente du spectateur, mêlant violence crue et humour macabre. Tout le film est un jeu formel grinçant autour des cadavres. Hitchcock s'amuse à faire du spectateur un témoin privilégié tout en lui renvoyant son image de voyeur affamé et dégoûté à la fois. Leçon déviante de cuisine cinématographique, le film fait des patates et des pieds de porc des ingrédients privilégiés. Ce sont eux qui apporttent ce qu'il y a de meilleur dans le mets.
Jacques MORICE(Télérama)


Avant-dernier film d'Hitchcock assez réussi, grâce à l'habituelle maîtrise du réalisateur et à son sens de l'humour. Pas véritablement film à suspense, puisque l'on sait bien avant la fin qui est l'assassin, mais se complaisant dans l'horreur du crime au point de le rendre banal. Oeuvre démoniaque ou moralisatrice ? C'est toute l'ambiguïté de l'oeuvre de Hitchcock, où s'entrecroisent le thème de la culpabilité et celui de la relativité de la vie.
Apparemment, Hitchcock revient aux vieilles recettes éprouvées du suspense, avec faux et vrai coupable. S'y ajoutent un humour macabre des plus grinçants et une virtuosité dont certains ne le croyaient plus capable. Mais le contexte des années 70 lui permet de développer crûment la composante sexuelle de son univers et d'impliquer plus que jamais le spectateur, qui croit ruser avec le maître, dans le déchaînement des forces maléfiques.
Joël MAGNY (Dictionnaire des Films, Larousse)






                           

                    





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