L'histoire :
Mario erre dans les rues, la nuit. Il aperçoit une jeune fille qui pleure, accoudée au parapet d'un canal. Ils parlent et se donnent rendez-vous le lendemain. Le lendemain, la fille, Natalia, est là mais ce n'est pas pour voir Mario. Elle attend l'homme qu'elle aime et qui doit venir. Pourtant son attente est vaine et peu à peu s'établissent des liens entre Natalia et Mario. Mais, un jour, l'étranger est là. Natalia abnadonne sans hésitation Mario, le compagnon des nuits blanches.

Critique :
La ville de Livourne, parcourue de noirs canaux mélancoliques, miroirs sombres qui ne reflètent aucune lumière, a été entièrement reconstituée (contre l'avis de Visocnti, qui aurait préféré des décors naturels).
Le dialogue - ou plutôt le duo d'amour - entre Mastroianni amoureux d'une jeune fille (Maria Schell, un brin pleurnicharde), elle même a ttachée à un fantôme (Jean Marais, aux limites du ridicule), fige ce rêve éveillé, adapté de Dostoïevski.
Visconti nous touche, lorsque son héros part dans la nuit, accompagné d'un étrange chien blanc, image de la mort.
Comme plus tard dans Mort à Venise, l'ombre de la passion contrariée et de l'amour impossible s'étend comme un voile noir de mélancolie sur une ville-décor sertie d'une eau immobile, silencieuse et lisse.
Christophe PELLET (Télérama)

Visconti réussit à créer de façon artificielle un climat étrange, d'une grande douceur et d'une infinie tendresse qui se dissipe sur une chute particulièrement cruelle.
Lion d'argent à Venise en 1957.
Jean TULARD (Guide des Films, Collection Bouquins, Robert Laffont)

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