Akira Kurosawa fut sans conteste un des plus grands réalisateurs de cinéma, et il a laissé une oeuvre gigantesque. Certains vont jusqu'à considérer qu'il fut l'empereur du cinéma nippon. Japonais, mais aussi très occidental !
Ce grand réalisateur japonais a tourné les films suivants :
Akira Kurosawa est né en 1910 à Tokyo, benjamin d'une famille de sept enfants. Il descend d'une illustre famille de samouraïs. Son père, qui est un ancien militaire, donne à ses enfants une éducation stricte. Mais son enfance est marquée par plusieurs drames, la mort de sa soeur, le tremblement de terre du Kanto de 1923 et surtout le suicide de son frère qu'il idolâtrait. Il se passionne pour la peinture. De plus, il acquiert une solide culture cinématographique grâce à son père et surtout son grand frère Heigo qui est critique de cinéma muet. Il s'engage alors dans des actions militantes gauchistes, mais cela le lasse rapidement.
Il devient illustrateur de livres, puis il entre dans le monde du cinéma comme assistant-réalisateur. Il apprend le métier sur le terrain aux côtés du réalisateur Kajiro Yamamoto. Il vend alors quelques scénarios, mais les producteurs refusent qu'il les réalise.
Dans un climat de censure, il réalise malgré tout en 1943 son premier film adapté d'une biographie de Sugata Sanshiro par Tsuneo Tomita, La Légende du grand judo, qui connaît un grand succès au Japon.
Il est important de noter qu'Akira Kurosawa s'attachait à décrire ou à faire une parabole de la société humaine. Ainsi, il dépeignit souvent au long de ses films la pauvreté (Les Bas-Fonds, Dodes'kaden), la violence urbaine (Chien enragé), la maladie et l'immobilité des fonctionnaires (Vivre), la destruction de l'environnement (Rêves), la vieillesse (Madadayo)...
D'autre part, il fit également de nombreuses fresques sur l'époque médiévale (Les Sept Samouraïs, Kagemusha, Ran). Dans ses films, il représente fréquemment des scènes oniriques en utilisant des décors de soie peinte (Dodes'kaden, Kagemusha, Madadayo).
Beaucoup considèrent que Rashomon fut le film de la consécration pour Akira Kurosawa, et à travers lui celui de la reconnaissance du cinéma japonais en Europe (Lion d'or à la Mostra de Venise 1951) et en Amérique (Oscar du meilleur film étranger).
Il tournera aussi de nombreux succès avec L'Idiot, Les Sept Samouraïs, Le Château de l'araignée, Barberousse.
Mais il connait une période difficile entre sa tentative échouée de se tourner vers le cinéma américain et et l'échec de son premier film en couleurs Dodes'kaden. Il fait une tentative de suicide en 1971.
Il est relancé par Dersou Ouzala qui est financé par une société d'URSS et qui lui permet de renouer avec le succès grâce à l'Oscar du meilleur film étranger. Il est aidé pour ses derniers films par des Occidentaux comme Serge Silberman, Coppola et Lucas qui lui permettent de réaliser des chefs d'œuvre comme Kagemusha, Ran ou Madadayo.
Akira Kurosawa meurt en 1998 à Tokyo.