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DERSU UZALA



Fiche technique :
Film russe d'Akira KUROSAWA
Année : 1975
Avec Maksim MUNZUK (Dersou Ouzala), Yuri SOLOMINE (Vladimir Arséniev), Svetania DANILCHENKO (Anna, son épouse).
Scénario : Akira KUROSAWA, Yuri NAGABIN, d'après deux livres de voyage de Vladimir ARSENIEV
Musique : Isaac SWARTS
Directeurs de la photographie : Asakazu NAKAI, Yuri GANTMAN, Fyodor DOBRONRAVOV
Montage: V. STEPANOVOI
Pays d'origine : Japon
Durée : 145 mn
Genre : Aventure
Titre français : Dersou Ouzala


 






L'histoire :
Ce film relate l'improbable mais très forte amitié entre un sibérien de pure souche et un topographe russe, au début du XXe siècle. Au cours d'une expédition topographique en 1902, le jeune militaire Arseniev rencontre Dersou Ouzala, un chasseur mongol qui vit du commerce des peaux de zibelines et connaît la taïga comme sa poche. Après quelques jours de flottement, l'équipe de scientifiques finit par adopter le vieil homme aux yeux bridés, qui devient le guide de l'expédition, et pour lequel Arseniev se prend d'amitié. Lorsque tous deux s'égarent au crépuscule dans une plaine glacée, c'est Dersou qui leur sauve la vie. L'expédition terminée, chacun doit partir de son côté.
Mais cinq ans plus tard, en 1907, Arseniev retrouve par hasard Dersou alors qu'il dirige une nouvelle expédition dans la taïga. Le vieil homme redevient son guide ; jusqu'au jour où il tire sur un tigre qui rôdait autour de l'équipe. Dersou blesse l'animal sans le tuer, présage de malheur chez les Mongols. À compter de ce moment Arseniev assiste impuissant à sa transformation : son ami viellit et sa vue baisse tellement qu'il ne peut plus chasser pour sa survie. Il se résout à accepter l'asile que lui offre Arseniev dans sa maison, en ville. Loin de la taïga, Dersou dépérit et implore le capitaine Arseniev de le laisser repartir sur les lieux auxquels il est attaché. Arseniev accepte à contrecœur, et lui offre un très bon fusil en cadeau d'adieu. Dersou sera tué par un bandit qui voulait lui voler ce fusil. Lorsqu' Arseniev, longtemps après, revient sur les lieux où son ami est enterré, la tombe a été détruite et les arbres coupés pour construire une ville.

Critique :
Après l'échec, en 1970, de son très beau Dodescaden, le grand réalisateur japonais Akira Kurosawa est désespéré. Le public ne le suit plus; les compagnies de son pays ne veulent plus de lui. Il tente même de se suicider. C'est d'URSS que vient le salut, quatre ans plus tard quand ce pays demande à l'auteur de Rashomon de mettre en images les récits de Vladimir Arseniev. Kurosawa les avait lus dans les années 40 et les aimait beaucoup. En Arseniev, il dépeignit un personnage qui était proche de lui : un intellectuel ouvert et de bonne volonté prêt à apprendre auprès d'un être simple les règles élémentaires de la vie. Il éprouva aussi beaucoup de bonheur à mettre en scène le vieux trappeur Dersou Ouzala, petit vieillard asiatique, vif et drôle, qui vit en symbiose avec son milieu. Il posa un regard plein d'émotion vraie sur une nature encore vierge. Avec l'aide du grand écran, de la couleur et de son opérateur A. Nakai, il filma d'admirables paysages de steppes et de forêts. Film de la maturité, il permit à Kurosawa de retrouver la sagesse tout en faisant l'éloge. Il retrouva par la même occasion la voie du succès international et fut récompensé à la fois aux Etats-Unis et en URSS. Dans le rôle de Dersou Ouzala, Maxime Mounzouk est criant de vérité. On a l'impression qu'il a été trappeur toute sa vie. Il est doublé dans la version postsynchronisée par le comédien asiatique Ky Duyen, qui joua autrefois dans de Drôle de drame et Yoshiwara.
Guy BELLINGER Guide des Films, Collection Bouquins, Robert Laffont

Après une longue crise existentielle, due à la fois à l'échec commercial de son film précédent Dodeskaden et à sa tentative de suicide, Kurosawa trouve dans cette fable initiatique et (authentique) un exutoire - et sans doute une réponse - à ses propres angoisses. Une grande sérénité dans ce film fleuve majestueux, où l'homme semble avoir trouvé une juste place dans la nature et s'accorde aux éléments - même quand ils sont hostiles et déchaînés (extraordinaire scène de la tempête). En pleine connivence vaec l'eau qui coule, avec l'herbe qui plie sous le vent et la neige immaculée tapissant le sol, le personnage de Derzou Ouzala, incarnation de la sagesse et de la fraternité humaine est inoubliable.
Xavier LACAVAKERIE Télérama

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Derzou Ousala


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