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VAGHE STELLE DELL'ORSA



Fiche technique :
Film italien de Luchino VISCONTI
Année : 1965
Avec Claudia CARDINALE (Sandra), Michael CRAIG (Andrew), Jean SOREL (Gianni), Renzo RICCI (Gilardini), Marie Bell (la mère de Sandra).
Scénario : Luchino VISCONTI, Suso CECCHI D'AMICO et Enrico MEDIOLI
Images : Armando NANNUZZI
Montage : Mario SERANDREI
Costumes: Marcel ESCOFFIER et Piero TOSI
Musique : Cesar FRANCK
Titre français : Sandra
Durée : 100 mn
Genre : Drame
Lion d'or à Venise en 1965




L'histoire :
Sandra (Claudia Cardinale), mariée à Andrews (Michael Craig) universitaire américain, se rend avec lui à Volterra, en Toscane, dans la maison familiale afin de rendre un hommage à son père, juif disparu à Auschwitz en 1944.
Elle y retrouve son frère, Gianni (Jean Sorel) et sa mère malade (Marie Bell), remariée peu après la guerre avec Antonio Gilardini (Renzo Ricci). Sandra soupçonne ce dernier d'avoir dénoncé son père...


Critique :
Dans cet ultime film en noir et blanc, Visconti mêle les mythes d'Oedipe et d'Electre. Un frère et une soeur ont vécu, enfants, une passion adulte et sont impuissants, désormais, à oublier leur innocence passée. Cette impuissance les brûle de l'intérieur.
Visconti filme l'impossible fuite de l'enfance, paradis perdu, protégé des aggressions de la société bourgeoise. Le dialogue est parfois explicite. Mais chaque mouvement de caméra souligne les gestes et les regards du corps souffrant. Ce qui touche Visconti, c'est la décomposition familiale, une atmosphère délétère, névrotique, comme la sonate de Franck qui ponctue le drame, comme la sonate de Vinteuil, chez Proust.
Christophe PELLET, Télérama

Vengeance, inceste latent, omniprésence de la mort, le cinéaste s'approprie les thèmes de la tragédie grecque. A l'inverse de leurs modèles, les Atrides qu'il imagine n'ont pas affaire au Destin. Ils sont seuls, errant dans un décor étouffant, relevé par les clairs-obscurs d'un somptueux noir et blanc. Le jardin est un cimetière, la maison, un tombeau. La ville, explique Gianni, est appelée à disparaître, comme un être vivant, comme la mystérieuse civilisation étrusque qui l'a fondée. A l'instar des Damnés, tourné trois ans plus tard, Sandra peint le huis clos d'une famille étouffée par ses secrets, ses névroses, son impuissance à vivre. A travers cette obsession, Visconti poursuit une douloureuse démarche psychanalytique. Dans ses films, la sexualité est barrée, funèbre, maudite. Et, comme dans Les Damnés, on assiste au pourrissement, intime et historique, d'une société patricienne devenue anachronique.
Cécile MURY, Télérama






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