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LES BAS-FONDS



Fiche technique :
Film français de Jean RENOIR
Année : 1936
Avec Jean GABIN (Pépel Wasska, cambrioleur), Louis JOUVET (Le baron ruiné), Suzy PRIM (Vassilissa Kostileff), Jany HOLT (Nastia, la prostituée), Junie ASTOR (Natacha, la sœur de Vassilissa), Nathalie ALEXEIEF-DARSENE (Anna), Wladimir SOKOLOFF (Le vieux Kostileff), Robert LE VIGAN (L'acteur alcoolique), Camille BERT (Le comte), André GABRIELLO (Le commissaire Toptoum), René GENIN (Lukas, le philosophe), Léon LARIVE (Félix, le valet de chambre du baron), Maurice BAQUET (Aliocha, le fou accordéoniste).
Scénario : d'après la pièce de Maxime GORKI "Les Bas-Fonds (Na Dnié)"
Adaptation: Eugène ZAMIATINE, Jacques COMPANEEZ
Dialogues : Charles SPAAK, Jean RENOIR
Assistants réalisateur: Jacques BECKER, Joseph SOIFFER
Images: Fédote BOURGASOFF, Jean BACHELET
Montage: Marguerite HOULLE-RENOIR
Musique: Jean WIENER, Roger DESORMIERE
Chanson: Chantée par Irène JOACHIM sur des paroles de Charles SPAAK
Décors: Eugène LOURIE, Hugues LAURENT
Genre : Drame
Durée : 95 minutes


 


L'histoire :
Pépel est un voleur qui vit dans une pension des bas-fonds tenue par Kostileff, un receleur. Il est aimé par deux femmes, deux sœurs, Vassilissa, une jalouse, dont il est l'amant et la pure Natacha, qui l'aime secrètement. Lors d'un cambriolage, Pépel est surpris par le propriétaire des lieux, un baron ruiné, chez qui les huissiers doivent saisir, le lendemain, tous les meubles. Les deux hommes sympathisent et deviennent amis. Le Baron finit par rejoindre Pépel et la communauté des marginaux qui peuplent les bas-fonds. Afin d'échapper à la police qui a repéré ses trafics, Kostileff promet la main de Natacha au commissaire de Police qui a des vues sur celle-ci. Amoureuse de Pépel, elle ne peut s'y résoudre et refuse de revoir le policier. Furieux, Kostileff et Vassilissa décident de lui donner une violente correction. Pépel intervient et sort le vieux Kostilieff dans la cour, celui-ci, détesté de tous, se retrouve encerclé par la foule qui commence à lui donner des coups...

Critique :
Adaptation très personnelle de la pièce de Maxime Gorki, ce film ressemble aux manteaux rapiécés de ses héros. Plus parigot que russe, il offre aux meilleurs acteurs das années 1930 l'occasion de parader dans une succession de numéros grandioses mais disparates. Pour la deuxième fois à l'écran, après La Kermesse héroïque, Louis Jouvet fait preuve d'une fantaisie étonnamment juvénile, à mille lieues de ses futures compositions hiératiques et pince-sans-rire. Et Robert Le Vigan, en poète alcoolique à la figure christique, psalmodie d'inquiétants monologues dignes d'Artaud.
Contrairement à sa réputation, Jean Renoir ne se contente pas de se chauffer béatement au soleil de ses interprètes. Il leur fait un cadeau d'un formidable soutien technique, avec des prises de vues très travaillées, au service d'un discours sur l'injustice sociale qui lui tient alors très à coeur. La caméra tournoie poliment autour de Louis Jouvet, le riche parvenu, alors qu'elle suite à la trace Jean Gabin, le désargenté : dans la vie, il y a les intouchables, que l'on n'ose pas approcher, et les malchanceux que l'on traque comme des bêtes;
Marine LANDROT, critique parue dans Télérama.


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