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SCARLET STREET



Fiche technique :
Film américain de Fritz LANG
en Noir & Blanc
Année : 1945
avec Edward G. ROBINSON (Christopher Cross), Joan BENNET (Kitty), Dan DURYEA (Johnny Prince), Margaret LINDSAY (Millie), Rosalind IVAN (Adele)
Scénario : Dudley NICHOLS d'après La Chienne de Georges de la Fouchardière
Images : Milton KRASNER
Musique : Hans J. SALTER
Durée : 105 mn
Genre : Drame
Titre français : LA RUE ROUGE





L'histoire :
Christopher Cross est un petit caissier sans envergure, époux timide d'une mégère et peintre à ses moments perdus. Il tombe sous la coupe de Kitty, une femme sans scrupules qui lui fait croire qu'elle l'aime. Bientôt, elle s'arrange pour vendre ses toiles sous son propre nom...




Critique :
En 1931, Jean Renoir réalisait La Chienne, un film impressionnant inspiré du roman de Georges de la Fouchardière. Quatorze ans plus tard, Fritz Lang reprend le même argument, remplace Michel Simon par Edward G. Robinson, Jany Marèze par Joan Bennett et signe une nouvelle adaptation dans laquelle il n'hésite pas à montrer le meurtre de la jeune femme que Renoir, attaché à un certain symbolisme, avait choisi d'édulcorer. La fascination qu'elle exerce sur le petit caissier minable, la jalousie meurtrière de ce dernier et, surtout, le remords éternel qu'il éprouve en laissant condamner l'amant de Kitty, sont des éléments très présents dans la thématique de Fritz Lang. Edward G. Robinson est extraordinaire dans le rôle de cet homme insignifiant, aveuglé par une passion trop grande pour lui.
Gérard CAMY (Télérama)




Comment La Chienne, de Georges de la Fouchardière, roman français peu connu, atterit-il un beau jour de 1945 sur la table de travail de Fritz Lang pour devenir, quelques mois plus tard, La Rue rouge, dixième film américain de cet immense cinéaste d'origine allemande ? grâce aux producteurs hollywoodiens, toujours à l'affût de bons sujets, même étrangers. L'adaptation de Jean Renoir (La Chienne, sortie en 1931), leur avait signalé l'intérêt de ce drame passionnel. Le projet traîna un temps chez Ernst Lubitsch, puis le scénariste Dudley Nichols l'apporta au réalisateur de M le Maudit.
De l'itinéraire de Michel Simon, Renoir faisait un manifeste libertaire ; dans les mésaventures d'Edward G. Robinson, Fritz Lang voit un calvaire, l'inéluctable châtiment de trois personnages entraînés dans une spirale meurtrière. Car le héros de La Rue Rouge, pris au piège par une ensorceleuse, lui offre amour, argent et réputation. Il accepte qu'elle signe à sa place les toiles qu'il peint et qu'il verra, une fois devenu clochard, s'arracher pour des milliers de dollars.
Le film surprend par sa stylisation et sa noirceur : un innocent meurt sur la chaise électrique tandis que le vrai coupable échappe à la justice des hommes - mais se punit lui-même, rongé par la jalousie et le remords. La censure fit couper une scène hautement symbolique où Edward G. Robinson grimpait à un poteau électrique pour apercevoir, au loin, l'exécution (par électrocution) de Johnny, l'amant de Kitty. Neuf ans plus tard, Lang réalisait Désirs humains, un remake de La Bête humaine, avec Glenn Ford, Gloria Grahame et Broderick Crawford. Renoir servait une fois de plus de « passeur » entre littérature française et Hollywood. Fritz Lang confessera plus tard qu'à part lui et son scénariste « personne d'autre n'avait entendu parler du roman d'Emile Zola... »
Aurélien FERENCZI (Télérama)





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