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THE KILLING

Fiche technique :
Film américain de Stanley KUBRICK
Année : 1956
avec Sterling HAYDEN (Johnny Clay), Coleen GRAY (Fay), Elisha COOK Jr (George Peatty), Ted de CORSIA (Randy Kennan), Joe SAWYER (Mike O'REILLY)

Scénario : Stanley KUBRICK, Jim THOMPSON d'après le roman de Lionel WHITE
Dialogues : Jim THOMPSON
Images : Lucien BALLARD
Musique : Gérald FRIED
Titre original : The Killing
Durée : 85 mn
Titre français : "Ultime razzia"
Genre : Policier


L'histoire :
Johnny Clay, qui vient de purger une peine au pénitencier d’Alcatraz, décide de tenter le « grand coup », qui lui permettra de partir à l’étranger avec sa compagne, Fay. Son choix se porte sur la caisse d’un hippodrome et il recrute, pour l’opération, divers complices, dont Randy Kennan, un policier véreux, et Mike O’Reilly un barman...


Balayant les effets à la mode, qui nuisaient à la cohérence du Baiser du tueur (1955), Kubrick retrouve ici la beauté des plus grands films noirs hollywoodiens. Tous les éléments sont en place : une opération criminelle audacieuse, dans laquelle se retrouvent un flic corrompu, un vieux mari trompé et quelques tueurs en puissance ; une intrigue qui tisse impitoyablement ses fils et le destin, dont le rôle va être déterminant. Une mise en scène exemplaire - chaque plan est décisif - va de pair avec la richesse humaine des personnages, prêts à tout pour échapper à la médiocrité de leur condition. La tragique ironie du dénouement n’aurait sans doute pas déplu à John Huston. Splendide.

André MOREAU (Télérama)


Très influencé par la brutalité d'Aldrich, la mise en scène d'Ophüls et l'univers d'Huston, ce film est pourtant un policier très original où l'action est démultipliée par le récit qui narre successivement la journée de chacun des protagonistes, jusqu'à ce qu'il intervienne dans le hold-up.
Stéphan KREZINSKI ( Dictionnaire Larousse des Films)


L'Ultime razzia (Le massacre selon le titre original) est la première oeuvre majeure de Stanley Kubrick, celle où s'affirment son style, son écriture, son perfectionnisme, ses thèmes; elle est aussi la première "professionnelle", celle pour laquelle il dispose d'un budget important , des décors construits, de techniciens confirmés et d'acteurs talentueux, tous des seconds rôles devus du "film noir" de série B. "Film noir" comme Le baiser du tueur, L'Ultime razzia, nonobstant ses qualités de mise en scène, de photographie fortement contrastée et de direction d'acteurs, surprend surtout par la perfection de sa construction, diabolique architecture narrative basée sur la rupture de la continuité dramatique qui, loin de casser le suspense, le relance au contraire tout en enrichissant le thème kubrickien du plan infaillible que divers facteurs humains ou non, mettent en échec.
Alain GAREL (Guide des Films, Bouquins)

            
            

Ciné-Club de CAEN : analyse et critique de films d'art et essai

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