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THE WRONG MAN


Fiche technique :
Film américain d'Alfred HITCHCOCK
Année : 1957
avec Henry FONDA (Christopher E. Balestrero), Vera MILES (Rose, sa femme), Anthony QUAYLE (O'Connor), Richard ROBBINS (Daniel)
Scénario : Maxwell ANDERSON & Angus Mac PHAIL d'après Maxwell ANDERSON
Images : Robert BURKS
Musique : Bernard HERRMANN
Durée : 110 mn
Genre : Suspense
Titre français : "Le Faux coupable"



L'histoire :
Manny, contre-bassiste au Stork Club, est identifié à tort par plusieurs témoins comme auteurs de hold-ups recherché par la police. Pendant ce temps, Rose, son épouse, doit être internée.




Critique :
"Classons ce film dans les mauvais Hitchcock", dit sir Alfred à François Truffaut, dans leur célèbre livre d'entretiens. Coquetterie, bien sûr : si Le Faux Coupable, assez proche de certains thrillers réalistes signés Hathaway ou Preminger, n'atteint pas la perfection et l'originalité des oeuvres qui lui sont contemporaines (il est tourné entre L'Homme qui en savait trop et Vertigo), il y a quelques scènes très réussies et un suspense soutenu. Hitchcock indique à Truffaut un problème de construction : voulant restituer fidèlement une histoire vraie, il affirme avoir brisé son récit en bifurquant sur le drame vécu par la femme du héros. Possible, mais, quoi qu'il en soit, le résultat ne manque pas de puissance, notamment grâce à l'interprétation hagarde d'Henry Fonda. Et la mise en scène est tjours virtuose...

Aurélien FERENCZI (Télérama)




Manny, c'est Henry Fonda dans le rôle du coupable qui ne l'est pas.

A New York, Manny (Henry Fonda) est reconnu par une caissière victime d'un hold-up. Il est incarcéré. Rose, sa femme (Vera Miles), devient folle. Quand le véritable auteur de l'attaque à main armée récidive et se fait arrêter, Manny recouvre la liberté. Mais Rose, hospitalisée, reste indifférente.

"Le Faux Coupable" est un film dur, sans la moindre concession. Hitchcock a reconstitué une histoire vécue qu'il avait lue dans "Life". Il utilise des décors authentiques poussant le scrupule jusqu'à tourner dans la clinique où avait hospitalisée la femme de Manny, avec certains médecins et infirmières jouant leur propre rôle. Dans ce film dépouillé, aux noirs et blancs implacables, Hitchcock montre comment une fausse culpabilité provoque trois enfermements : carcéral et judiciaire avec la prison et le tribunal; religieux avec le catholicisme de Manny; et psychologique avec la folie de Rose. L'image des barreaux et des rayures revient comme une obsession, symbolisant tout ce qui menace Manny. Mais Rose est elle aussi prisonnière de son délire de culpabilité. D'origine italienne, les personnages sont piégés par leur foi catholique, par leur croyance en une souffrance rédemptrice. Comme dans La Loi du Silence, dont le héros prêtre est aussi un faux coupable, Hitchcock règle ici ses comptes avec les jésuites de son enfance, qui surent si bien lui inculquer le sens de la faute.

Bruno VILLIEN (Le Nouvel Observateur)





      

      





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