Fiche technique :
Film américain de Raoul WALSH
Année : 1964
Avec Troy DONAHUE (Second-Lieutenant Matthew Hazard), Suzanne PLESHETTE (Kitty Mainwarring), Diane McBAIN (Laura Frelief), William REYNOLDS (Lieutenant Teddy Mainwarring), Claude AKINS (Seely Jones),
James GREGORY (général Alexander Upton Quaint), Kent SMITH (le Secrétaire à la Guerre), Judson PRATT (capitaine Cedric Gray), Bartlett ROBINSON (major Hiram Prescott), Mary PATTON (Jessica Prescott), Larry WARD (sergent Kroger), Bobby BARE (soldat Cranshaw), Richard X. SLATTERY (sergent Fry), Russell JOHNSON (capitaine Brinker), Lane BRADFORD (major Miller).
Titre français : La Charge de la huitième brigade
Réalisation : Raoul Walsh
Scénario : John TWIST, d'après le roman A Distant Trumpet de Paul HORGAN
Adaptation : Richard FIELDER, Albert BEICH
Direction artistique : William CAMPBELL
Décors : William L. KUEHL
Costumes : Howard SHOUP
Photographie : William H. CLOTHIER
Son : Francis E. STAHL
Montage : David WAGES
Musique : Max STEINER
Genre : Western
Durée : 117 mn
Titre français : La Charge de la huitième brigade
L'histoire :
Aux Indes, à la fin du XIXe siècle. Privé de l'aide financière britannique, l'émir Surat Khan conclut une alliance secrète avec la Russie. De son côté, le major Geoffrey Vickers, du 27e régiment de lanciers, basé en Inde, est envoyé en Arabie, avec pour mission d'acquérir des chevaux en vue du conflit qui couve dans les Balkans. A Calcutta, où il fait halte, il retrouve son frère, Perry, et sa fiancée, Elsa Campbell. Il ignore qu'en son absence, les deux jeunes gens se sont épris l'un de l'autre. Afin de montrer sa puissance, Surat Khan attaque la garnison des lanciers à Chukoti. Elsa, Geoffrey et Perry font partie des rares rescapés du massacre...
Réalisé la même année que Les Cheyennes, de John Ford, le dernier film de Raoul Walsh semble lui faire écho. La nostalgie des grandes plaines de l'Ouest brûle sous le soleil ardent du désert pour laisser place à une amère dérision. Le regard que portent les deux géants hollywoodiens, à l'automne de leur vie, sur l'attitude de l'Amérique face au problème des Indiens est sans équivoque. Les politiciens véreux, traîtres et menteurs, étendent leur emprise. La désillusion se transforme en causticité, et Raoul Walsh se retire, désabusé et pessimiste. Pourtant, ce film respire la liberté, s'enfle d'un lyrisme puissant, s'habille même par moments d'un humour truculent.
Le dernier film de Raoul Walsh : une méditation sur les guerres indiennes. C'est un western pessimiste qui dénonce l'impéritie des chefs militaires et les fourberies des politiciens, une oeuvre grave et désabusée malgré son happy end.
Jean Tulard (Le Guide des films, collection Bouquins - Robert Laffont)
