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TONI



Fiche technique :
Film français de Jean RENOIR
Année : 1935
Avec Charles BLAVETTE (Antonio Canova, dit Toni), Jenny HELIA (Marie), Célia MONTALVAN (Josepha), Edouard DELMONT (Fernand), ANDREX (Gaby), André KOVACHEVITCH (Sébastian), Max DALBAN (Albert), Paul BOZZI (Jacques, le guitariste), Jacques LEVERT.
Scénario : d'après un fait divers authentique recueilli par Jacques MORTIER/J. LEVERS
Adaptation et Dialogues : Jean RENOIR, Carl EINSTEIN
Assistants réalisateurs : Georges DARNOUX, Antonio CANOR
Images : Claude RENOIR, assisté de Roger LEDRU
Stagiaire : Luchino VISCONTI
Script-girl : Suzanne DE TROEYE
Décors : Léon BOURRELY, Marius BROUQUIER
Ingénieur du Son : BARBISHANIAN, assisté de SARRAZIN
Montage : Marguerite RENOIR, Suzanne DE TROEYE
Musique (et chants populaires) : Paul BOZZI
Format : Noir et blanc
Genre : Drame
Durée : 100 minutes


 


L'histoire :
Aux Martigues, un jeune ouvrier Italien immigré, aime une Espagnole, Josepha, l'épouse d'Albert, qu'elle finit par assassiner. Josepha, coquette est également la maîtresse de son cousin Gaby. Toni s'accuse du meurtre et est abattu lorsqu'il tente de fuir tandis que Josepha va se dénoncer.

Critique :
Ce film est inspiré d'un fait divers. Renoir et son équipe tournèrent en décors naturels, avec les gens du pays. Ces méthodes relèvent de la tradition régionaliste que le cinéaste admirait chez Pagnol. Il s'agit d'une tragédie des rapports sociaux et des passions humaines, sous le soleil de Martigues. La caméra capte des gestes, des regards, des actes banals, ne sépare jamais les personnages de leur environnement. Renoir, refusant la psychologie théâtrale et littéraire de l'époque, a signé là une de ses œuvres maîtresses.
Jacques SICLIER Télérama



Après Angèle de Pagnol (et L'Illustre Maurin d'André Hugon), Toni est le 3ème film français parlant entièrement tourné en extérieurs réels. Renoir choisit une région du midi de la France, les Martigues, ce "pays latin" où, comme il est indiqué au générique, "la nature, détruisant l'esprit de Babel, sait si bien opérer la fusion des races". Il se paie le luxe de n'engager aucune vedette de premier plan, recrutant des acteurs méridionaux de souche. Il bannit tout épanchement mélodramatique (le scénario, tiré d'une affaire authentique de crime passionnel, laissait pourtant tout craindre) et ignore le pittoresque des lieux. Le parfum d'âcre vérité influença fortement le néoréalisme (Visconti était assistant stagiaire). Mais l'action est articulée de manière rigoureuse autour de l'énorme ferraille du viaduc de Caronte, où le malheureux Toni court à perdre haleine, pourchassé par la fatalité, de sorte que nous sommes plutôt en présence d'un théâtre en liberté, dont un groupe de chanteurs corses forme le coeur antique.
Claude BEYLIE Télérama



Le film fut tourné avec des acteurs et des techniciens de l'équipe de Pagnol, entièrement en extérieurs dans le Midi. Renoir, note Claude Beylie, y porte un intérêt à la condition ouvrière "signe d'un net clivage politique qui va se confirmer dans les films suivants".
Jean TULARD Guide des Films, Collection Bouquins, Robert Laffont


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