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LE SAMOURAÏ



Fiche technique :
Film français de Jean-Pierre MELVILLE
Année : 1967
Avec Alain DELON (Jef Costello), François PÉRIER (Le commissaire), Nathalie DELON (Jane Lagrange, la maîtresse de Costello), Cathy ROSIER (Valérie, la pianiste), Jacques LEROY (Tireur), Michel BOISROND (Wiener), Robert FAVART (Barkeeper), Jean-Pierre POSIER (Olivier Rey), Catherine JOURDAN (Réceptionniste), Roger FRADET (1er inspecteur), Carlo NELL (2ème inspecteur).
Scénario : Jean-Pierre MELVILLE et Georges PELLEGRIN
Musique : François DE ROUBAIX
Producteurs : Raymond BORDERIE et Eugène LÉPICIER
Directeur de la Photographie : Henri DECAË
Montage : Monique BONNOT et Yolande MAURETTE
Décors : François DE LAMOTHE
Son : Alex PRONT
Durée : 105 mn
Genre : Policier
Date de sortie : 25 octobre 1967 (France)




L'histoire :
Jeff Costello, tueur "brillant", dit le Samouraï, est dévisagé par une jeune pianiste alors qu'il vient de remplir un contrat.

Critique :
Tout tient peut-être à peu de chose, au chapeau et au trench-coat, au soin maniaque à les ajuster. Cette panoplie fétichisée est la seconde peau de Jeff, sa parure et son armure de tueur à gages solitaire. Dessous, il n'est rien, juste un fantôme, un taiseux au masque inexpressif. Obsédé par la maîtrise, ce géomètre du crime circule vite, sans laisser de traces. Il vient d'ailleurs, à la fois d'Amérique et du désert français, de cette banlieue que Melville filme comme un lointain intérieur. Le code de l'honneur, le destin en marche, la noblesse maléfique du gangster : Melville récupère les stéréotypes du polar (empruntant, entre autres, à Alan Ladd) et les exacerbe en éliminant tout le superflu, psychologie, dessein, dialogues. Demeurent le décor et des automates tirés à quatre épingles. Delon impressionne la pellicule, comme jamais sans doute, face à Melville, fasciné, transi d'amour inavouable. Le sublime, c'est courant, frise le ridicule dans cette histoire d'hommes, de narcissisme morbide. Qui est Jeff ? Le dernier des anges déchus ? Un reflet du réalisateur ? L'homme qu'on aimerait être ? Un schizo, enfermé tel le bouvreuil dans sa cage ? La réponse importe peu. On est nous-mêmes captifs, on peut revoir le film à l'infini, retrouver ces trajets incessants, ces filatures, entendre ces pas résonner dans le métro - on sait depuis Melville, Bresson et Franju qu'un grand cinéaste écoute autant qu'il voit. Trente ans plus tard, Jim Jarmusch "sample" à son tour l'épure de Melville en signant Ghost Dog, la voie du samouraï, nappé d' "ambient" et de rap.
Jacques MORICE (Télérama)


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