L'histoire :
Après un rendez-vous galant au cabaret le Gardénia Bleu, Norah Larkin suit son séducteur qui tente d'abuser d'elle. La jeune femme, pour se défendre, le frappe avec un tisonnier. Le lendemain, elle apprend dans la presse que son amant est mort. Casey Mayo, un célèbre chroniqueur, lui propose par voie de presse de l'aider à se défendre.

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Critique :
Inspiré par une nouvelle de Vera Caspary (Laura), Lang nous montre la noirceur d'une ville américaine type. Si le film paraît moins inspiré que ses grandes séries noires des années 40-50 (La Femme au portrait ou l'Invraisemblable vérité), c'est que la critique sociale et le suspense ne font pas, pour une fois, bon ménage. Qui plus est, aucun personnage ne passionne vraiment, pas même l'héroîne un peu bécasse, ballotée par les événements, qu'interprète vaillamment Anne Baxter.
Roman CHESTAK (Télérama)

Fritz Lang n'aimait pas beaucoup ce polar, pour lequel il disposa de trop peu de temps. La Femme au gardénia (1953) paraît effectivement bien pâle au regard de Règlements de compte, sommet du film noir qu'il tournera quelques mois plus tard. Il y a pourtant beaucoup de bonnes choses dans ce "petit" film. A commencer par son long prologue : Lang décrit le quotidien des employées d'un standard téléphonique, puis leurs soirées dans un appartement en colocation, avec un légèreté et un humour inhabituel dans son oeuvre.
L'intrigue criminelle proprement dite n'intervient qu'au bout d'une demi-heure avec une jolie astuce scénaristique. L'amnésie de Norah (Anne Baxter, l'Eve de Mankiewicz va générer de belles séquences de tension dramatique : a-t-elle tué ou non le peintre dragueur (Raymond BURR) qui l'avait fait boire et menaçait de la violer ? La Femme au gardénia mérite enfin le coup d'oeil pour sa vision sans concessions d'une presse cynique et avide de scoops, un thème sur lequel Lang reviendra dans La Cinquième victime, en 1956.
Samuel DOUHAIRE (Télérama)

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Un bon film policier où se retrouve la griffe de Lang.
Jean TULARD (Guide des Films, Collection Bouquins, Robert Laffont)

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