KROTKI FILM O ZABIJANIU Fiche technique : Film polonais de Krzysztof KIESLOWSKI Année : 1987 Avec Miroslaw BAKA (Jacek), Krzysztof GLOBISZ (Piotr), Jan TEZART (taksówkarz), Barbara DZIEKAN, Aleksander BEDNARZ, Jerzy ZASS. Scénario : Krzysztof KIESLOWSKI et Krzysztof PIESIEWICZ Musique : Zbigniew PREISNER Photo : Slawonir IDZIAK Montage : Ewa SMAL Décors : Halina DOBROWOLSKA et Magdalena DIPONT Costumes : Hanna CWIKLO et Malgorzata OBLOZA Durée : 85 mn Genre : Drame psychologique Titre français : Tu ne tueras point

L'histoire :
Un jeune homme assassine le chauffeur d'un taxi qui le mene dans les faubourgs. Il est condamne a la pendaison. "Ce film est ne d'une necessite de parler de la peine de mort. Cette face la de la mort pese sur nous et nous rend tous coupables". Contrairement a "Tu ne tueras point" qui est axe sur le point de vue de l'avocat, "le Decologue 5" presente le point de vue du "heros".

Critique :
Ce cinquième épisode du "Décalogue" constitue une oeuvre achevée, voulue comme telle par Kieslowski qui en modifie légèrement la conception télévisée. Cette version est vue par l'avocat et se termine par ses larmes et non par sa révolte. Le film est réalisé dans des tons ocres, verdâtres et charbonneux de fin du monde, débouchant sur un désespoir sans nom. On le reçoit comme un coup de poing à l'estomac, nous laissant après la projection, le coeur au bord des lèvres, impuissant devant une telle atrocité. Au forfait crapuleux, longuement décrit, de Jacek, répond le minutieux préparatif de se pendaison. Au crime sanglant répond le crime propre et légalisé. Le film n'est pourtant pas qu'un plaidoyer contre la peine de mort. C'ets surtout un cri de douleur qui fait mal.
Claude BOUNIQ-MERCIER (Guide des Films, Collection Bouquins/Robert Laffont

Brève histoire d'amour et Tu ne tueras point sont les deux seuls films du Décalogue à être sortis en salle. Tout est propre, aseptisé. mais cet "acte de justice" apparaît pour ce qu'il est : un autre meurtre aussi absurde et révoltant que le prmeier... Le rigueur et la sécheresse du style évoque L'Argent de Robert Bresson. La mise à nu de cette âme blessée est digne de Dostoîevski. Mais un Dostoïevski qui ne croirait plus à la grâce. Seulement en l'homme.
Claude-marie TREMOIS (Télérama)