Fiche technique :
Film américain de John HUSTON
Année : 1948
Avec Humphrey BOGART (Frank McCloud), Edward G. ROBINSON (Johnny Rocco), Lauren BACALL (Nora Temple), Lionel BARRYMORE (James Temple), Claire TREVOR (Gaye Dawn), Thomas GOMEZ (Richard 'Curly' Hoff, homme de main), Harry LEWIS (Edward 'Toots' Bass, homme de main), John RODNEY (Deputy Clyde Sawyer), Marc LAWRENCE (Ziggy), Dan SEYMOUR (Angel Garcia, homme de main), Monte BLUE (Sheriff Ben Wade), William HAADE (Ralph Feeney, homme de main).
Scénario : Maxwell ANDERSON (d'après sa pièce)), Richard BROOKS, John HUSTON
Musique : Max STEINER
Décors : Leo K. KUTER
Costumes : Leah RHODES
Directeur de la Photographie : Karl FREUND
Production : Jerry WALD - Warner Bros.
Format : Noir et blanc
Genre : Policier
Durée : 101 min
Titre français : Key Largo
Date de sortie : 16 juillet, 1948 (New-York)
L'histoire :
Frank McCloud, ancien officier, se rend dans une île au large de la Floride pour rencontrer Temple, le père de son ami tué dans les combats en Italie et Nora, sa veuve. Temple est propriétaire d'un hôtel occupé par des hommes qui se révèlent être des gangsters. Lors d'un ouragan qui isole complètement la maison, les gangsters tentent de s'enfuir sur un bateau, obligeant Frank à le piloter.
Critique :
Le scénario (Richard Brooks et John Huston) adapte une pièce de Maxwell Anderson, lourdement symbolique : un ganster, symptôme du mal américain, prend en otages quelques représentants d'une société immobile, voire invalide (le personnage incarné par Lionel Barrymore), avant d'être mis en échec par un ex-soldat. Huston installe le huis clos dans une île de Floride avec un casting impressionnant : Humphrey Bogart, et Lauren Bacall, Claire Trevor (un oscar de meilleur second rôle) et Edward G. Robinson, qui tire la couverture à lui en interprétant son dernier grand rôle de gangster. Son apparition est inoubliable : cigare au bec, dans une baignoire. "Je voulais voir l'animal sous la carapace", dit Huston. Donc acte. Le "fauve" Robinson, toujours aussi sadique et cruel, mais fatigué, introduit la vie dans ce drame par ailleurs trop prévisible. François GUÉRIF (Télérama)
