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THE MALTESE FALCON



Fiche technique :
Film américain de John HUSTON
Année : 1941
Avec Humphrey BOGART (Sam Spade), Mary ASTOR (Brigid O'Shaughnessy), Sydney GREENSTREET (Kasper Gutman), Peter LORRE (Joel Cairo), Barton MacLANE (Lieutenant Dundy), Ward BOND (Det. Sgt. Tom Polhaus), Lee PATRICK (Effie Perrine), Jerome COWAN (Miles Archer), Gladys GEORGE (Iva Archer), Elisha COOK Jr. (Wilmer Cook), Walter HUSTON (Captain Jacobi).
Scénario : John HUSTOn d'après The Falcon maltese de Dashiell Hammett
Musique : Adolph DEUTSCH
Directeur de la photographie : Arthur EDESON
Montage : Thomas RICHARDS
Durée : 100 minutes
Titre français : Le Faucon maltais
Date de sortie aux Etats-Unis : 31 juillet 1946
Genre : Policier




L'histoire :
Le détective privé Sam Spade et son associé Miles Archer sont contactés par Brigid O'Shaughnessy (qui utilise alors un pseudonyme) pour réaliser une filature sur un homme (Floyd Thursby) censé avoir fui avec sa jeune sœur. Brigid O'Shaughnessy, tirée à quatre épingles, paraît innocente, comme une sage jeune femme. L'accord est conclu. Cette nuit-là Spade, reçoit un coup de fil de sa secrétaire, Effie, qui lui apprend qu'Archer a été tué en filant Thursby. Peu après, au milieu de la nuit, deux officiers de police rendent visite à Spade pour l'interroger sur son emploi du temps des dernières heures. Spade est sur la défensive et les questionne sur l'objet réel de leur visite. Les officiers l'informent qu'Archer a été tué quelques heures auparavant, ainsi que Thursby, et que Spade est lui-même suspecté...

Critique :
En 1941, quand John Huston, jeune scénariste de 35 ans, choisit, pour sa première mise en scène, d'adapter Le Faucon maltais, de Dashiell Hammett, il suit les conseils de Howard Hawks, qui lui recommande de "juste tourner le livre". De fait, cette adaptation Warner des aventures du détective Sam Spade - la troisième en moins de dix ans - est la plus fidèle au roman, notamment aux dialogues réalistes de l'écrivain. Huston a un petit budget, un temps de tournage limité, et ce prototype de film noir, presque entièrement tourné en intérieurs, vaut moins pour ses trouvailles stylistiques, efficaces mais limitées, que par la qualité de son interprétation et le nihilisme poisseux de son sujet. Humphrey Bogart n'est que le deuxième choix du cinéaste, car George Raft, la star du studio, a refusé le rôle (comme il refusera Casablanca). Tant mieux : Bogie, jusque-là cantonné aux seconds rôles de bad guy, trouve sa voie, donnant à son personnage une vérité psychologique et une ambiguïté morale inédites. Face à lui, Peter Lorre et Sydney Greenstreet, eux aussi à la recherche de la statuette mythique, rivalisent de cabotinage précieux - le sous-texte gay de leur association de malfaiteurs est évident. Mais c'est l'entortillage poisseux du récit qui fait mouche. Tout le monde est en retard sur les événements, et les dialogues concernent moins les causes inextricables de l'action que ses conséquences possibles : comme dit Bogart à Mary Astor, "si tu prends vingt ans, je t'attendrai ; si c'est perpète, je garderai un bon souvenir de toi..." Charmant.
Aurélien FRENCZI (Télérama)

La troisième et la plus célèbre des versions du Faucon maltais. Le rôle de Spade convient parfaitement à Humphrey Bogart et le tandem Lorre - Greenstreet fait merveille. Seule Mary Astor n'est pas très convaincante. Il s'agit du premier film de John Huston comme metteur en scène : il est déjà maître de son art et mpose le premier jalon de sa fameuse thématique de l'échec : meurtres et trahisons se seront succédé pour une statuette sans valeur.
Jean TULARD (Guide des Films, Collections Bouquins, Robert Laffont)

Découvrez d'autres sites sur Le Faucon maltais :

Ciné-Club de Caen
Wikipedia
DVD Critiques.com


            
                 

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