L'histoire :
1862. La guerre de Sécession fait rage. Jeune fantassin nordiste plein d'appréhension et torturé par la peur, Henry Fleming marche pour la première fois au combat. La panique le gagne et, au cours de l'engagement, il s'enfuit et se cache dans les bois. La nuit, il erre dans la forêt et retrouve sa compagnie qui bivouaque après avoir battu en retraite. Fleming invente une histoire pour expliquer sa disparrtion à ses camarades qui le croyaient mort. Mais, honteux, il finit par dire la vérité à son ami. Jim Conklin qui, lui aussi, avoue avoir eu peur. Le lendemain, la compagnie repart à l'attaque. Le général Grant galvanise ses hommes. Une grande bataille a lieu. Cette fois, Henn Fleming a vaincu sa peur: c'est lui qui, s'emparant du drapeau nordiste abandonné par un soldat blessé, harangue les troupes et les conduit à la victoire...

Critique :
John Huston choisit de décrire des combattants quasi anonymes, avec un souci presque documentaire. Les combats ne sont plus des engagements grandioses, mais de simples escarmouches entre hommes qui souffrent et qui meurent. Obligés de s'entretuer, Nordistes contre Sudistes, frères contre frères, les combattants sont, à l'image des grands personnages de l'oeuvre de Huston, les damnés d'un rêve insensé.
André MOREAU (Télérama)

Il y avait quelque humour à confier le rôle de la jeune recrue un peu lâche au soldat le plus décoré de la dernière guerre mondiale, Audie Murphy. Ce n'était pas un parti pris banal que d'éviter le ton de l'épopée pour évoquer la guerre de Sécession mais d'en donner au contraire une vue réaliste, austère sans le moindre visage de femme. Huston a cherché à retrouver le style des photos de l'époque. On comprend que le film lui ait valu beaucoup d'ennuis avec la production.
Jean TULARD (Guide des Films, Collections Bouquins, Robert Laffont)

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