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HEAVEN KNOWS, MR. ALLISON



Fiche technique :
Film américain de John HUSTON
Année : 1957
Avec Deborah KERR (Sœur Angela), Robert MITCHUM (le caporal Allison du Corps des Marines).
Scénario : John HUSTOn et John Lee MAHIN, d'après le roman de Charles SHAW, Heaven Knows, Mr. Allison (1952)
Musique : Georges AURIC
Directeur de la photographie : Oswald MORRIS
Décors : Stephen B. GRIMES
Montage : Russell LLOYD
Durée : 108 minutes
Titre français : Dieu seul le sait
Genre : Guerre
Date de sortie aux États-Unis : 13 mars 1957




L'histoire :
Le caporal Allison, marine rescapé du naufrage de son sous-marin, échoue en canot de sauvetage sur une île du pacifique où ne se trouve que sœur Angela, seule survivante d’une congrégation religieuse. Leur relation va évoluer au fil des événements, notamment lors de leur promiscuité dans une grotte, contraints d’y demeurer cachés lorsque les Japonais prennent possession de l’île après l’avoir bombardée. Le caporal, un homme fruste qui n’a jamais connu que la vie militaire, s’éprend de sœur Angela qui n’a pas encore prononcé ses vœux définitifs et auxquels il lui demande de renoncer. Bien que les épreuves les aient rapprochés jusqu’au débarquement final victorieux de l’armée américaine, sœur Angela, fidèle à sa foi, ne renoncera pas à ses vœux, mais Dieu seul le sait, aura-t-elle peut-être éprouvé plus que de l’amitié pour le vaillant caporal...

Critique :
Durant tout le film, elle lui donne du "Mister Allison" et lui l’appelle "M’âme". Elle est bonne sœur, lui est marine. Tous deux sont réunis par le hasard, en 1944, sur une île du Pacifique, d’abord déserte, puis occupée par les Japonais, pour le plus grand plaisir d’un John Huston, qui s’amuse comme un petit fou à refaire un African Queen à l’envers, avec un duo plus jeune que Bogart-Hepburn... Duel au sommet, donc, entre la virilité exhibée de Robert Mitchum et la féminité de Deborah Kerr, dissimulée sous ses habits de religieuse qu’elle ne quitte que brièvement, le temps, pour Huston, de faire éclater la sensualité de ses cheveux roux, enfin dévoilés. Le cinéaste traite ses héros comme des fanatiques tendres : la nonne et le marine obéissent l’un et l’autre à des règles sacrées, comme une mission qu’ils accompliraient jusqu’au bout, en dépit des obstacles et des tentations. Huston le bon vivant, Huston le jouisseur s’amuse de les voir se débattre avec l’attirance qu’ils ont l’un de l’autre, mais on le sent, en même temps, admiratif pour leur entêtement à n’y point céder, pour le sens de l’honneur face aux pièges du destin, pour leur grandeur secrète, en somme... Des années plus tard, dans La Nuit de l’iguane, il reprendra Deborah Kerr pour un rôle quasi identique, en lui opposant, cette fois, le double inversé de Robert MitchumRichard Burton – pasteur défroqué qui, lui, aura cédé à la chair. Avec son petit côté hitchcockien (Robert Mitchum, cerné par un rat, tentant d’échapper à des Japonais buveurs de saké), Dieu seul le sait est un exercice de style amusé et brillant.
Pierre MURAT (Télérama)

Ce western fut accusé en son temps de racisme, alors que Huston montre justement que la couleur de la peau compte moins que les affinités personnelles. Huston respecte la règle du jeu westernien. Brillante distribution avec deux vétérans : Lilian Gish et Charles Bickford.
Jean TULARD (Guide des Films, Collections Bouquins, Robert Laffont)

Découvrez d'autres sites sur Dieu seul le sait :

Ciné-Club de Caen
Wikipedia
Critikat


            
                 

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