Fiche technique :
Film américain de Howard HAWKS
Année : 1941
Avec Gary COOPER (Alvin C. York), Walter BRENNAN (le pasteur Rosie Pile), Joan LESLIE (Gracie Williams), George TOBIAS ("Pusher" Ross), Stanley RIDGES (Major Buxton), Margaret WYCHERLY (Mrs York), Ward BOND (Ike Botkin), Dickie MOORE (George York), Russell HICKS (Le général), Joe SAWYER (Sergent Early).
Scénario : John HUSTON, Abem FINKEL et Harry CHANDLEE
Directeur de la Photographie : Sol POLITO
Musique : Max STEINER
Société de production : Warner Bros.
Producteurs : Howard HAWKS, Jesse L. LASKY et Hal B. WALLIS
Format : Noir et blanc
Genre : Guerre
Durée : 134 minutes
Titre français : Sergent York
L'histoire :
Alvin York, un jeune fermier à la limite du vagabondage, se marie et se voit contraint de travailler dur pour pouvoir payer sa terre. Alors qu'il s'apprête à abattre le créancier qui a revendu son bien, la foudre frappe son fusil et il devient pacifiste. Mobilisé en 1917, il accepte de défendre la patrie et deviendra un héros national.
Critique :
C'est moins de trois mois avant Pearl Harbor que le film fut distribué aux Etats-Unis. Plus que n'importe qu'elle autre firme, la Warner Bros, qui l'avait produit, était proche de Roosevelt, qui souhaitait que son pays s'engage dans la Seconde Guerre mondiale et lutte contre les forces de l'Axe. Cette peinture d'un sympathique paysan pacifiste qui finit par abattre les Allemands comme il tirait les faisans à la chasse prend donc, l'année de sa sortie, un relief tout particulier en préfigurant la future entrée en guerre des Etats-Unis. On admire la performance de Gary Cooper, splendide, et le talent de Hawks. Mais on ne peut s'empêcher de trouver au film une saveur amère. Sous l'apparence de la comédie, le militarisme et le bellicisme apparaissent étrangement virulents... André MOREAU (Télérama)
On a beaucoup insisté sur le revirement de Hawks, d'abord non interventionniste, puis patriote cocardier. On se plait aussi à souligner que York, qui a vraiment existé, devint une épave après la démobilisation. Tout cela ne nous concerne heureusement plus. Il reste un film longuet dans sa première partie, et admirable de concision dans la description des combats et de la vie militaire. Mais peut-être que Sergeant York "est moins une oeuvre sur une double prise de conscience (religieuse, puis patriotique) qu'une désignation cynique de la colonisation d'un individu par les tables de Dieu et celles de la Nation" (Noël Simsolo). Alain PAUCARD (Guide des Films, Collections Bouquins, Robert Laffont)