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Fiche technique :
Film américain de John FORD
Année : 1949
Avec John WAYNE (Capitaine Nathan Cutting Brittles), Victor McLAGLEN (Sergent Quincannon), Ben JOHNSON (Sergent Tyree), Joanne DRU (Olivia Dandridge), Harry CAREY Jr. (Lieutenant Ross Pennell), John AGAR (Lieutenant Flint Cohill), Mildred NATWICK (Abby Allshard), George O'BRIEN (Major Mac Allshard), Arthur SHIELDS (Docteur O'Laughlin), Michael DUGAN (Sergent Hochbaue), Noble JOHNSON (Chef Red Shirt (Chemise Rouge).
Scénario : Frank S. NUGENT, James Warner BELLAH et Laurence STALLINGS
Direction Artistique : James BASEVI
Production : Merian C. COOPER et John FORD
Directeur de la Photographie : Winton C. HOCH
Montage : Jack MURRAY
Musique : Richard HAGEMAN
Durée : 103 mn
Titre français : La Charge héroïque
Genre : Western
Date de sortie aux États-Unis : le 21 octobre 1948
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L'histoire :
Le capitaine Nathan Brittles doit effectuer sa dernière mission : accompagner en lieu sûr Mme Allshard, la femme du commandant du fort et sa nièce Olivia dans une région plus sereine. Après cette mission, c'est la retraite pour le capitaine et il devra quitter l'armée non sans regrets. Une surprise l'attend à son retour au fort.
Critique :
Deuxième volet de la trilogie sur la cavalerie (après Le Massacre de Fort Apache et avant Rio Grande) mise en scène par John Ford, La Charge héroïque exhale une nostalgie qui n'existait pas dans le premier. John Wayne y était un jeune officier à l'aube d'une glorieuse destinée, il est ici un militaire vieilli sous le harnais, respecté et sensible, au crépuscule de sa carrière. Après une dernière mission désastreuse, il fera tout pour se racheter et y parviendra. Le bleu des uniformes qui se découpent dans des paysages grandioses, le vert des arbres, la lumière du soleil dans une clairière, la tache écarlate du manteau d'un Indien, la poussière dorée soulevée par le galop des chevaux, le jaune chatoyant du ruban dans les cheveux d'Olivia... Ici, plus que dans les deux autres films, la narration se fait flottante, contemplative. Entre deux morceaux de bravoure, Ford prend le temps et regarde vivre la petite garnison. Il s'attarde dans les lieux, suit un Nathan pacifique, bienveillant pour ses hommes et respectueux des Indiens. Il laisse sourdre une mélancolie en parfaite osmose avec le vibrant hommage qu'il adresse à ces cavaliers anonymes qui ont permis la naissance d'une nation.
Gérard CAMY (Télérama) |