THE OUTLAW : JOSEY WALES - JOSEY WALES HORS-LA-LOI

L'histoire :
Josey Wales, fermier du Missouri, voit ses enfants et sa femme massacrés par les Nordistes. Il rejoint les Sudistes et poursuit le combat même après le cessez-le-feu. Ses amis acceptent l'amnistie et sont exterminés à la mitrailleuse par Fletcher. Wales part vers l'Ouest, dans les réserves Comanches, avec Lone Wolf, un vieux Cherokee, Little Moonlight, une jeune Navajo, la vieille Sarah et sa fille Laura Lee, qu'ils sauvent des griffes des Comancheros. Wales s'établit dans un ranch, parvient à s'entendre avec les Indiens. Mais il devra livrer un ultime combat contre Fletcher.

Critique parue dans Télérama
Dans son premier western derrière la caméra, L'Homme des hautes plaines, Clint Eastwood était encore "l'étranger", un homme sans nom comme chez Sergio Leone. Avec Josey Wales, il s'ancre dans l'histoire (la guerre civile) et la géographie (des plaines du Missouri au désert du Texas) américaines, se donne un nom, une famille, une maison. C'est la guerre qui le convertit à la violence, le change en tireur laconique qui crache son jus de chique au font de ses ennemis. "On n'oublie jamais", dit-il. Pour Eastwood, on ne se débarrasse pas de ses cicatrices ni de celles de son pays. On peut même en devenir misanthrope, comme en témoignera Impitoyable. Dans Josey Wales, l'espoir subsiste, à condition de prendre part, comme cxhez John Ford, à une communauté. Un western majeur tourné un an après le conflit du Vietnam et qui finit sur cette réplique : "Nous sommes tous un peu morts dans cette guerre."
Guillemette ODICINO

Guide des Films, collection Bouquins
Avec le second western d'Eastwood réalisateur, les choses sont plus claires. C'est un parcours initiatique que suit Wales et chacune des épreuves le rapprochent de l'apaisement, de la sagesse. La fin est plus proche de David Thoreau que de Reagan et confine au panthéisme. Quant aux scènes d'action - nombreuses -, elles sont dans le style d'Eastwood : sèches, concises, brutales. Un des trois ou quatre meilleurs westerns des années soixante-dix. Un grand film.
Alain PAUCARD