Retour Filmographie David CRONENBERG

SCANNERS



Fiche technique :
Film canadien de David CRONENBERG
Année : 1980
Avec Jennifer O'NEILL (Kim Obrist), Stephen LACK (Cameron Vale), Patrick McGOOHAN (Dr. Paul Ruth), Michael IRONSIDE (Darryl Revok), Robert SILVERMAN (Benjamin Pierce), Lee BROKER, Lawrence DANE (Braedon Keller), Adam LUDWIG (Arno Crostic).
Scénario : David CRONENBERG
Photographie: Mark IRWIN
Musique : Howard SHORE
Montage : Ronald SANDERS
Chef décorateur : Carol SPIER
Costumière : Delphine WHITE
Superviseur des effets spéciaux : Gary ZELLER
Durée : 103 mn
Genre : Fantastiquer
Titre français : Scanners

L'histoire :
Une société cherche à regrouper les Scanners, des mediums aux pouvoirs surnaturels. Elle recrute un jeune médium pour détecter tous les Scanners qui lui sont opposés. Il va découvrir les aspects caches de cette périlleuse mission.

Critique :
Ce film marque l'aboutissement de la première période de la carrière de David Cronenberg, quand celui-ci travaillait dans le secteur étroit de la série B fantastique et était loin de susciter l'intérêt et l'enthousiasme actuels qui accompagnent la sortie de ses films depuis Faux-semblants. Frissons, Rage et Chromosome 3, jalons importants de l'horreur moderne, avaient rencontré soit l'indifférence, soit le mépris dégoûté de la critique "sérieuse" et bien pensante, sans parler de l'acharnement de lobbies et institutions canadiennes contre le jeune cinéaste régulièrement traité de pornographe. Pourtant, les premiers films de Cronenberg, bien que produits dans le système du cinéma d'exploitation, proposent déjà une réflexion intellectuelle sur le sexe, la violence et la répression, très influencée par Reich et Bataille. Le succès commercial inespéré de Scanners permettra ensuite au cinéaste de toucher un plus large public grâce à des films prestigieux sans pour autant renoncer à ses obsessions et à son approche du cinéma comme une exploration de la chair et de l'esprit. Scanners, ténébreuse histoire de jumeaux ennemis doués de pouvoirs psychiques extraordinaires, de conspirations entre organisations pharmaceutiques rivales, aborde sous certains poncifs représentatifs du cinéma de genre (course-poursuite, affrontement du Bien et du Mal, duel final) des thèmes similaires à ceux des romans de William Burroughs et contient des images proches de certaines forme artistiques contemporaines comme le "body art" (la fameuse tête explosive du prologue). Tout cela n'échappa guère aux spectateurs les plus perspicaces et aux admirateurs de la première heure du cinéaste, qui ne furent pas le moins du monde surpris lorsque Cronenberg décida dans les années 90 de s'atteler à des projets à la fois plus riches et plus expérimentaux, en adaptant à l'écran Burroughs ou Ballard.

Olivier PÈRE (Les Inrocks)

A la fois sanglant et cérébral, le cinéma de Cronenberg est fait de paradoxes déroutants. Scanners imagine une forme d'horreur intérieure, cérébrale et même cérébro-spinale : des hommes dont la tête est chargée d'une énergie hallucinante. Ce sont les scanners, des téléphates un peu psychopathes dont quelques médecins fous voudraient manipuler la puissance...
Le film est très spectaculaire, et il fut d'ailleurs, à sa sortie, numéro un au box-office américain. Cronenberg parvient à nous donner la sensation d'une immersion totale dans un monde mental infernal, dont les vrais héros sont des neurones. Un condensé de ses obsessions et de son savoir-faire.

Frédéric STRAUSS (Télérama)

Film étrange où le parasite ne vient plus de l'extérieur, mais est une prolifération du psychisme de l'individu.

Jean TULARD (Guide des Films, Collection Bouquins, Robert Laffont)

Découvrez d'autres sites sur Scanners :

Ciné-Club de Caen
Wikipédia
Film de Culte
Devildead
HorreurWeb




Scanners


Retour page Cronenberg
lien pour les flux RSS

              Classement de sites - Inscrivez le vôtre!               annuaire        lagitane.com